Objectifs
Au sein de l’Université de Strasbourg, l’étude des mondes anciens, c’est-à-dire des sociétés et des cultures de l’Antiquité gréco-romaine, se partage en de nombreuses disciplines différentes mais complémentaires, disposant chacune de sa propre approche épistémologique et de ses propres objectifs (archéologie des mondes anciens, histoire ancienne, philologie classique, philosophie ancienne, histoire du judaïsme et du christianisme antiques suivant une perspective « catholique » ou « protestante »).
Néanmoins, la recherche scientifique montre que l’étude des mondes anciens repose de plus en plus sur des approches pluridisciplinaires, par le croisement et l’interaction de plusieurs disciplines scientifiques complémentaires. L’objectif de cette formation est donc d’initier les étudiants en Master à une approche non seulement pluridisciplinaire, mais surtout interdisciplinaire de l’étude des mondes anciens, en profitant de la richesse de l’offre de formation proposée par les Facultés des Sciences historiques, des Lettres, de Philosophie, de Théologie catholique et de Théologie protestante.
Le croisement et l’interaction des différentes formations disciplinaires, de leurs problématiques respectives et de leurs approches épistémologiques peuvent ainsi offrir aux étudiants qui suivront cette formation des compétences dans l’étude des mondes anciens nettement supérieures à celles qui sont obtenues par chacune des formations disciplinaires prises individuellement, et donner des atouts supplémentaires à ceux qui envisagent de poursuivre leurs études vers des recherches doctorales, des concours de recrutement de l’enseignement secondaire (agrégations d’histoire ou de lettres classiques), ou des concours des conservateurs du patrimoine (État, collectivités territoriales), tout en leur offrant éventuellement la possibilité de s’orienter ultérieurement vers une discipline différente de leur formation initiale.
Le premier objectif est de donner aux étudiants qui le souhaitent, et qui en ont les moyens, la possibilité de poursuivre en thèse. Avant d’être une perspective de carrière, la recherche est cependant avant tout une formation intellectuelle. Beaucoup d’étudiants sont très sensibles à cet aspect, conscients de ce que se former à la recherche, c’est une école de rigueur, de curiosité, d’inventivité, de gestion d’un projet personnel, de synthèse, d’expression…
Ces acquis sont valorisables dans de nombreux domaines professionnels. En effet, malgré la difficulté croissante de trouver des débouchés dans l’enseignement supérieur et la recherche, des possibilités existent en nombre croissant dans le monde de la culture et du patrimoine (archives, musées, bibliothèques, guide conférencier, médiation culturelle, fouilles archéologiques…), de l’édition, du journalisme, …
Savoir-faire et qualifications
Les connaissances visées par ce parcours sont d’abord théoriques : les étudiants acquerront une très solide connaissance du monde antique, dans leur discipline d’origine d’une part, mais aussi dans d’autres disciplines. L’initiation aux langues anciennes et le renforcement des connaissances acquises en langues vivantes facilitera l’accès aux sources et à la recherche au niveau international. La formation vise aussi des connaissances méthodologiques générales :
- capacité à cerner un sujet, à construire une problématique, à analyser toutes les dimensions d’une question ;
- capacité à chercher les sources et la bibliographie relatives à ce sujet ; à les comprendre et les utiliser (avec une attention particulière à la maîtrise des langues étrangères) ;
- capacité à gérer le temps, long, dans lequel doit s’inscrire le travail, de manière à terminer dans les délais voulus ;
- capacité à construire une argumentation ;
- capacité à exprimer les méthodes et résultats d’une recherche, tant à l’oral qu’à l’écrit, y compris l’écrit long.
À l’issue de leur formation au sein du parcours du MIMA, les étudiants doivent avoir acquis des compétences spécifiques à l’étude des mondes anciens : acquisition d’un savoir-faire en langues anciennes, études de textes et documents antiques ; des méthodologies de travail dans plusieurs disciplines des études classiques des mondes anciens (archéologie, épigraphie, philologie classique par exemple).
Poursuite d'études et carrière
Le Master en Archéologie de l'Université de Strasbourg étant un master recherche il permet aussi de déboucher sur une thèse, soit dans un projet de carrière dans l'enseignement supérieur et la recherche (CNRS), soit tout simplement par goût de la recherche. Il sera donc utile de consulter le site de l'UMR 7044 Archimède (Archimède.unistra.fr), de l'Ecole Doctorale Sciences Humaines et Sociales - Perspectives européennes (ed.shs.unistra.fr) et du Collège doctoral trinational (www.collegedoctoral-rhinsup.eu) auxquels les doctorants en archéologie sont rattachés.
De nombreux étudiants ayant obtenu leur diplôme de Master en Archéologie arrivent rapidement à s’intégrer chez les partenaires de l’archéologie préventive actifs en Alsace (INRAP, Archéologie Alsace, ANTEA, etc.) avec lesquels l’UMR 7044 Archimède a signé des conventions de partenariat.
Les autres débouchés sont détaillés dans les objectifs de la formation : recherche et enseignement supérieur ; métiers du patrimoine et de la culture (concours des conservateurs du patrimoine, concours d’attaché de conservation, etc.) ; métiers des bibliothèques ; médiation culturelle et guidage ; journalisme spécialisé.
Prérequis & Admission
Maîtrise de la langue française à l'écrit et à l'oral, connaissance (à l'écrit) d'au moins une langue vivante étrangère (allemand, anglais, italien…), connaissance minimale (initiation) d'au moins une langue ancienne (latin, grec ou autre langue ancienne des mondes de l'Antiquité)
Licence en histoire, histoire de l'art, archéologie
Maîtrise de la langue française à l'écrit et à l'oral, connaissance (à l'écrit) d'au moins une langue vivante étrangère (allemand, anglais, italien…), connaissance minimale (initiation) d'au moins une langue ancienne (latin, grec ou autre langue ancienne des mondes de l'Antiquité)
Les conditions d'admission diffèrent selon les parcours (cf. la présentation des 5 parcours de la mention Archéologie).