Objectifs
Le Master vise la spécialisation en éthique des étudiants ou des professionnels.
- Maîtriser les connaissances fondamentales et approfondies en éthique philosophique et dans les différents champs de l’éthique appliquée
- Conduire une analyse critique d’évaluation normative et axiologique
- Réfléchir sur les valeurs, les normes, les enjeux contemporains, dans leurs dimensions à la fois historiques et culturelles.
- Construire un raisonnement éthique et mener une argumentation éthique
- Développer les facultés de jugement, de discernement, et de raisonnement éthiques.
- Construire une délibération éthique en vue d’une prise de décision
Savoir-faire et qualifications
- évaluer l’importance de la dimension éthique dans la vie sociale, économique, culturelle, scientifique, spirituelle ;
- connaître les fondements éthiques impliqués dans les références normatives et dans les droits de l’homme ;
- comprendre les effets non-intentionnels des actions humaines ;
- identifier les consensus et conflits de valeurs ;
- savoir hiérarchiser et conjuguer les valeurs identifiables dans les situations complexes
Poursuite d'études et carrière
Il y a différents types d’étudiants :
- Les étudiants en médecine commencent le master parallèlement au second cycle des études médicales, et en général, valident le M1, mais ne peuvent valider le M2 au cours de ce cycle. A l’issue des ECN, ils sont dispersés sur le territoire national. La validation du M2 au cours du troisième cycle de médecine (internat) une année-recherche. Beaucoup d’étudiants n’obtiennent ainsi que la maîtrise. Leur insertion professionnelle n’est pas un problème. Le bénéfice de la formation est celui d’une grande réflexivité sur la pratique.
- Les autres étudiants en double cursus de formation initiale bénéficient en général de l’insertion professionnelle de leur formation première. L’obtention d’un master éthique est recherchée pour une plus-value ou une spécialisation (un juriste se destinant à la profession d’avocat spécialisé en droit des affaires ou en protection de l’animal ; un sociologue-anthropologue de l’éthique)
- Des professionnels qui cherchent une formation complémentaire en vue de responsabilités nouvelles (ex : cadre de santé devenant directeur des soins d’un établissement public de santé ; cadre d’entreprise engagé dans la démarche qualité ou les ressources humaines). Ils sont moins disponibles et effectuent leur parcours éthique sur plusieurs années, notamment dans le cadre de la formation continue. Et parfois ils sont obligés de s’arrêter par manque de financement ou en raison des blocages professionnels ne permettant plus la poursuite des études.
- Des étudiants, le plus souvent étrangers, qui se consacrent totalement à l’éthique, dans la perspective d’un doctorat, de la recherche, ou de responsabilités politiques, sociales, ou d’enseignement dans le pays d’origine. Ils ne bénéficient pas toujours d’une bourse d’étude d’une durée suffisante et parfois ne tiennent qu’à effectuer une année à l’étranger de manière à obtenir simplement une maitrise en éthique.
Le Master Ethique ne débouche pas sur un métier : il n’y a pas « d’éthicien » en France. La formation s’appuie sur le cursus antérieur des étudiants en formation initiale pour en viser l’approfondissement des questions éthiques et sur la formation continue de professionnels en quête d’outils méthodologiques et de références pour construire, dans leurs métiers, ces questionnements et évoluer professionnellement
Dans de nombreuses filières professionnelles (métiers de la santé et du champ médico-social, cadres d’entreprise, métiers de l’économie, de la gestion, de la finance, de la communication, du droit, etc.) une compétence en éthique est recherchée et offre au diplômé des opportunités d’évolution de carrière à partir du métier socle, notamment pour ce qui concerne la démarche qualité (normes Iso 9000 et au-delà), la responsabilité sociale des entreprises, les ressources humaines, la gouvernance responsable.
Ces compétences en analyse éthique sont également recherchées dans les associations (buts social, humanitaire, développement écologique) et les institutions (participation aux comités d’éthique ou aux instances déontologiques). Elles sont un atout indéniable dans l’ensemble des métiers qui ont affaire à la condition animale, à l’élevage à la recherche biomédicale.
Poursuite en doctorat en éthique (et plus tard HDR), possible à Strasbourg