2,7 millions d’euros pour la recherche transfrontalière

Wasser und Solarenergie

L’Union européenne soutient deux projets dans le domaine de la recherche en développement durable sur le Campus européen.

Le Comité de suivi du programme européen INTERREG a donné suite à deux demandes de cofinancement transfrontalières des universités du Rhin supérieur. Les projets sur trois ans dans les secteurs de l’hydrologie et des énergies renouvelables sont placés sous la direction de l’université de Fribourg-en-Brisgau et renforcent la priorité fixée par Eucor – Le Campus européen dans le domaine de la recherche en développement durable. Un montant total de 2,7 millions d’euros, provenant du Fonds européen de développement régional (FEDER), sera versé aux partenaires du projet.

NAVEBGO : Une stratégie pour une réduction durable de l’apport de biocides dans les eaux souterraines du Rhin supérieur
Les biocides sont utilisés sur les façades des bâtiments pour les protéger contre les attaques d’algues et de champignons, ils entrent ensuite dans le cycle de l’eau en milieu urbanisé et finalement dans les eaux souterraines. Dans le cadre du projet NAVEBGO, des chercheurs développent des propositions sur la manière de réduire durablement cette contamination par les biocides dans la région du Rhin supérieur. Des techniques de construction permettent de protéger les façades contre les algues et les champignons sans recourir aux biocides et les architectes doivent en conséquence les prendre en compte dès la phase de planification du bâtiment. « En plus des nouveaux résultats de la recherche, nous voulons également appliquer des changements dans la pratique. C’est pourquoi nous allons tester des produits de protection alternatifs du point de vue écotoxicologique et les recommander le cas échéant aux artisans et aux particuliers », nous a déclaré Jens Lange, directeur du projet. « Nous allons également déterminer les principales voies de pénétration des biocides dans les eaux souterraines et élaborer des propositions à l’intention des administrations municipales pour leur permettre de contribuer à réduire les apports de biocides. » Les résultats du projet pourront s’appliquer à tous les espaces urbanisés du Rhin supérieur et seront visualisés et communiqués via une plateforme en ligne utilisant des cartes numériques. Outre les universités Eucor de Fribourg-en-Brisgau et de Strasbourg, les universités de Koblenz-Landau et de Lüneburg ainsi que la société WWL Umweltplanung und Geoinformatik GbR de Bad Krozingen participent au projet. La subvention de l’UE s’élève à 1,12 million d’euros. Le projet a démarré au début de l’année.

RES_TMO : Concepts régionaux pour un approvisionnement et un stockage d’énergie intégrés, efficaces et durables dans la Région Métropolitaine du Rhin Supérieur
La conversion aux énergies renouvelables (Renewable Energy Sources – RES) est considérée dans le monde entier comme une condition préalable à la réalisation des objectifs de la politique climatique. L’arrêt progressif prévu des centrales nucléaires et des centrales au charbon et la quantité importante d’énergies renouvelables produites dans la Région Métropolitaine Trinationale du Rhin Supérieur (RMT) posent toutefois d’importants défis, notamment en ce qui concerne la sécurité de l’approvisionnement en énergie et la flexibilité des systèmes énergétiques. « Afin de garantir la sécurité d’approvisionnement en énergies renouvelables, les acteurs français, allemands et suisses de la région frontalière du Rhin supérieur doivent harmoniser leurs systèmes énergétiques », affirme Barbara Koch, directrice du projet. « Nous voulons développer des recommandations d’action pour les décideurs politiques afin que les capacités existantes en matière de production, de demande et de stockage puissent être utilisées réciproquement. » Les cinq universités Eucor – Bâle, Fribourg-en-Brisgau, Haute-Alsace, Strasbourg et le Karlsruher Institut für Technologie – participent au projet. Autres partenaires du projet : le fournisseur d’énergie badenova et le site de Strasbourg du Centre national de la recherche scientifique (CNRS). Le développement du projet a été soutenu par Eucor – Le Campus européen via son dispositif de financement initial « Seed Money ». L’UE cofinance le projet, qui démarrera en février 2019, à hauteur de 1,59 million d’euros.

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