Plus d’innovation et de précision en santé
![Bram Stieltjes](assets/images/d/pld2570-header-10480f8a.jpg)
Les vastes quantités de données et les possibilités de traitement et d’analyse toujours plus rapides sont, en particulier dans le domaine de la médecine, une source constante de nouvelles opportunités. À l’automne 2024, deux événements ont été organisés pour les personnes intéressées provenant des universités Eucor, permettant discussions et échanges transfrontaliers dans ce domaine thématique.
« Nous voulions nous adresser à un large public scientifique dans le domaine de la médecine personnalisée. C’est pourquoi nous ne nous sommes pas focalisés sur des maladies spécifiques, mais avons davantage mis les aspects méthodologiques et techniques au cœur de ces manifestations », explique Amandine Bovay, de l’université de Bâle. Elle a organisé ces événements et gère, avec Siri Leemann, l’axe stratégique d’Eucor « Personalised Health » à l’université de Bâle.
Le 9 septembre 2024, 28 étudiants en master, doctorants et post-doctorants issus de quatre universités membres d’Eucor ont eu un aperçu de plateformes multiomiques lors de la conférence « Precision medicine in a molecular world ». L’analyse omique permet aujourd’hui d’avoir une vision plus rapide et plus complète de classes entières de molécules – comme les gènes, les protéines ou les métabolites. Elle révèle des interactions complexes dans les systèmes biologiques avec une efficacité jusqu’ici jamais atteinte. Outre les exposés de scientifiques universitaires, la start-up Surge Care et l’organisation de recherche contractuelle Novalix ont partagé leurs expériences. Pour finir, les participants ont pu concrètement découvrir la plateforme omique de l’université de Strasbourg.
Le 7 novembre 2024, le thème de l’infrastructure de données était au centre de la manifestation intitulée « Maximizing the Potential of Data in Shaping Personalized Healthcare ». 44 étudiants en master, doctorants et post-doctorants en provenance des cinq universités membres d’Eucor se sont retrouvés à Bâle à cette occasion. Avant que l’intelligence artificielle (IA) puisse être utilisée efficacement, il est nécessaire de disposer de données de haute qualité, standardisées, structurées et interopérables afin d’obtenir des résultats précis et fiables. L’événement a souligné l’importance d’investir dans des infrastructures de données robustes et les avantages de la collaboration. La professeure Cristina Granziera a présenté Clinnova, un projet transfrontalier qui fait appel à l’apprentissage fédéré, une technique respectueuse de la vie privée, qui permet de personnaliser le traitement des maladies auto-immunes chroniques. Une démonstration en direct a montré comment l’IA peut être appliquée à l’imagerie en s’appuyant sur des exemples concrets d’analyse par IRM et une plateforme de criblage pharmacologique.
« Participer à cette manifestation a été une expérience incroyablement enrichissante », a commenté Milana Tasic, doctorante à l’université de Strasbourg. « L’événement a mis en évidence l’immense potentiel des données pour faire avancer l’innovation et la précision dans le soin aux patients. Il a fourni un aperçu précieux et des approches pratiques qui façonneront sans aucun doute l’avenir de la médecine personnalisée ».
Mais outre le savoir acquis, les participants considèrent également l’échange transfrontalier comme précieux. Les défis de la gestion des données du point de vue médical et technique sont similaires dans les trois pays. Le dialogue sur les pistes de solution et une utilisation optimisée profite à tous, par-delà les frontières.
Un souhait formulé aussi par Milana Tasic : « J’espère qu’il y aura à l’avenir d’autres opportunités avec des événements comme celui-ci, afin de promouvoir la coopération et l’innovation dans des domaines aussi importants ».