#5 Rester à la maison et travailler ensemble

Frontières fermées, télétravail : comment les projets transfrontaliers se poursuivent-ils sur le Campus européen pendant la crise du coronavirus ? Dans cette série, nous interrogeons des chercheurs et des enseignants sur les répercussions de la crise sur leurs coopérations bi- ou trinationales.

Dans l’« Upper Rhine Immunology Group », URI group en abrégé, les chercheurs en immunologie du Campus européen s’organisent en réseau. Wolfgang Schamel est professeur d’immunologie à l’Université de Fribourg-en-Brisgau, membre du cluster d’excellence CIBSS (Centre for Integrative Biological Signalling Studies) et co-fondateur de URI group.

M. Schamel, la crise actuelle a-t-elle des répercussions sur la coopération transfrontalière à votre niveau ?
Wolfgang Schamel : pour des personnes qui comme moi ne travaillent pas en laboratoire mais surtout sur ordinateur, la crise du coronavirus s’apparente presque à un « mini congé sabbatique », à cette différence près que l’on reste au même endroit. Dans un premier temps, l’enseignement a été interrompu et de nombreuses réunions annulées. À présent tout reprend petit à petit en ligne, mais avec la crise j’ai d’abord eu plus de temps disponible. Et j’ai utilisé ce temps notamment pour un projet commun du URI group.

Vous investissez le temps supplémentaire disponible dans un projet Eucor ?
Schamel : oui, c’est cela. Nous avions déjà déposé une demande de financement d’un programme doctoral commun auprès de l’Union européenne. Cette demande n’a pas été acceptée, essentiellement pour des raisons de forme. Nous avons utilisé le temps supplémentaire dont nous disposions pour nous concentrer sur la demande et la retravailler. C’est pourquoi dernièrement mes collègues français, suisses et moi nous réunissons très régulièrement en ligne. C’est Eucor – Le Campus européen, en tant que groupement, qui déposera la demande. Outre l’Université de Fribourg-en-Brisgau, les Universités de Bâle, Strasbourg et le Karlsruher Institut für Technologie sont également parties prenantes. Nous voulons redéposer la demande, dans une version améliorée.

Pour revenir à la crise du coronavirus : le URI group, en tant que groupement d’immunologistes, a-t-il affaire directement aux infections au coronavirus ?
Schamel : oui, récemment plusieurs équipes de recherche se consacrent au coronavirus à Fribourg-en-Brisgau, Strasbourg et Bâle. En effet, pour nous il s’agit d’un sujet passionnant et nous l’avons même déjà abordé dans nos cours en ligne de niveau master. Ces équipes de recherche travaillent sur la réponse immunitaire des patients infectés par le coronavirus, sur le virus-même, ou encore sur les protéines du virus. Nous, porte-parole du URI group, sommes en train d’agréger ces approches différentes mais complémentaires et nous allons certainement inclure le sujet des coronavirus dans notre programme doctoral commun.

Informations sur le Upper Rhine Immunology Group

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